Comprendre et résoudre l’angoisse d’incompétence au lit

Publié le 12 Sep 2019 Comprendre et résoudre l’angoisse d’incompétence au lit

Pour beaucoup d’hommes, la virilité et la compétente au lit symbolisent la masculinité. Réussir à satisfaire sexuellement sa partenaire leur confèrent une véritable sensation de bien-être et d’accomplissement, à tel point que le cas contraire peut affecter leur estime de soi. Et pourtant, les problèmes d’érection qui nuisent les performances sexuelles concernent la grande majorité des consultations chez les sexologues. Certains hommes angoissent à l’idée de ne pas être capable de faire monter leur partenaire au septième ciel.

Le culte de la performance sexuelle

Savoir et pouvoir combler sa partenaire sexuel constitue une véritable obsession pour les hommes d’aujourd’hui. Par conséquent, une incompétence au lit peut engendrer des conséquences désastreuses au niveau psychologique. Le modèle pornographique et les dictas de la masculinité, avec leurs impératifs inconscients, ont contaminé la perception dans le domaine de la sexualité. C’est ainsi que l’orgasme est devenu une mesure de réussite des rapports sexuels. A cause de cette illusion de culte de la performance sexuelle, la vie émotionnelle masculine se résume à une question fondamentale : celle de savoir s’il a été à la hauteur.

Cette éternelle interrogation sur la performance et la virilité lors des ébats sexuels se teintent d’une angoisse chez certains hommes. Nous vivons dans une ère où se manifeste une exhortation incessante à la performance tant au niveau professionnel que sexuel. Mais le fait est qu’en réalité, cette angoisse de ne pas assurer au lit est bien plus pesante que l’on imagine. En France, par exemple, près de trois millions d’hommes souffrent de troubles de l’érection et un homme sur trois subit l’éjaculation précoce. La consultation chez un sexologue devient alors incontournable pour un grand nombre de personnes.

Halte aux idées reçues

Le culte de la performance sexuelle incite les jeunes hommes à toujours repousser leurs limites physiques, et à trouver des moyens de contrôler leur corps pour que ce dernier corresponde à leur désir. D’une manière générale, la volonté de tout maîtriser influence les comportements : on afflige au corps des traitements qui augmenteraient ses capacités tant sexuels que professionnels. Certains hommes vont même jusqu’à s’auto-médicamenter afin d’atteindre leurs objectifs.

Dans ce sens, les troubles de l’érection enclenchent un marché de solutions de facilité pour avoir le pénis permettant d’acquérir mes compétences recherchées.  Etant donné que les premières angoisses masculines ont à voir avec la taille du pénis. Les adolescents sont impressionnés par la longueur du sexe de leurs voisins de douche par exemple et deviennent inquiets pour la leur. Les hommes sont très nombreux à rechercher des techniques pour gagner quelques centimètres. Mais en réalité, un sexe long au repos ne doublera pas de volume durant l’érection et que le vagin d’une femme mesure une quinzaine de centimètres en moyenne. Par conséquent, si le sexe est trop long, cela peut provoquer des douleurs et nuire au plaisir lors des rapports sexuels. Les mensurations exceptionnelles satisfont donc davantage l’ego des hommes que le plaisir des femmes.

Apprendre à prendre plaisir

L’obsession de la réussite et à la performance sexuelle et l’angoisse d’incompétence au lit sont étroitement liés. La crainte excessive de l’échec et l’impression de ne pas être à la hauteur ont des impacts sur le désir sexuel. Pourtant, le sexe est censé être une expérience plaisante et agréable pour chacun des partenaires. Etre continuellement dans l’anticipation d’un éventuel échec bloquera le plaisir et la satisfaction dans les deux sens. C’est pour cela qu’il est important de favoriser la communication afin d’instaurer le soutien et la compréhension entre les partenaires sexuels. Plus vous sentirez l’appui de votre conjoint, plus vous gagnerez en confiance. Il est aussi important de vivre le moment présent et de ne pas se baser aux troubles. Sinon, n’hésitez pas à consulter un sexologue pour détecter et traiter les éventuels problèmes.